- Monsieur le lieutenant criminel, j’ay esté bien aise d’estre informé que vous ayez beaucoup mieux usé au sujet de l’affaire arrivée à mes hardes que l’on me l’avoit faict entendre ; j’avois aussi eu de la peine à croire que vous n’eussiez point faict de considération de l’intérest que j’y ay…….
- Ayant esté adverty que l’on vous a renvoyé la commission pour informer de l’affaire criminelle qui se poursuit contre mes gardes de Milly et à cette occasion de la civilité de vostre procédé….., je trouve bon que vous travailléis à ceste information tant à charge qu’à descharge….
- Après la manière obligeante dont vous en avés uzé jusqu’icy dans l’affaire de nos gardes, j’ay tout sujet de croire que vous voudrés bien en user de mesme en ce qui regarde l’entérinement de lettres de grâce qui en ont esté obtenues….
- J’ay esté le plus étonné du monde d’apprendre que M. de Montsabert vous ayt fait entendre que j’avois trouvé bon qu’il sollicitast contre ces pauvres gardes, puisque me trouvant obligé de les protéger comme j’ai dessein de faire jusques au bout, je n’ay eu garde de les abandonner au ressentiment dudit sieur de Montsabert, qui pourroit bien se passer de tesmoigner tant d’acharnement contre les gens qu’il sait qui sont à moy….
- Il est très nécessaire d’informer à l’advenir, contre tous ceux qui feront des délits dans mes forestz, soit pour les bois ou pour la chasse sans excepter personne ; mais pour les dégradations qui ont esté faictes par le passé il est à propos de n’informer que contre ceux qui auront le moyen de payer, parce que sy pour le passé, on informoit contre de pauvres gens, cela les consommeroit en des fraiz dont je ne retirerois aucune utilité…..
Le prince de Condé faisait gérer ses propriétés d’Anjou et de Bretagne par un intendant. Ces correspondances sont adressées soit de Paris soit du château de Chantilly.